Description
Dans les Mille et Une Nuits, il existe une expression merveilleuse pour s’adresser à un être cher : dire « l’âme de mon âme », signifiant le vide de la vie sans son amour.
Enfant, je me souviens avoir entendu la voix chaude d’Aladin crépitant sur un 45 tours qui disait : « ma princesse, âme de mon âme » , puis avoir demandé à ma mère la signification de l’âme et sa réponse fût celle du parfum:
« Il n’y a pas une seule définition, c’est une présence invisible qui nous rattache au divin un peu comme le sillage de ce parfum Jicky que tu aimes sentir pour poursuivre et continuer quelque chose qui te manque. L’âme voyage à l’infini dans l’espace et le temps et nous mélange au tout, c’est le fragment du beau et du parfait que nous avons en chacun de nous et que nous remettons au ciel et à la terre quand nous disparaissons. Le parfum continue la présence, l’âme procède de la même façon. »
J’apprenais quelques années plus tard, par la lecture soutenue des Mille et une Nuit, que le rapport au corps n’est rien sans le rapport à l’âme et je comprenais que l’exercice sexuel constituait un excellent substitut à l’âme.
Ce parfum parle du Dieu-Feu de la Perse et des dieux de l’Inde, du culte des offrandes et de la Mésopotamie, du lait et du beurre clarifié pour honorer les dieux. Ici le parfum est âme, l’âme est le parfum. Une explosion crémeuse où les muscs s’entremêlent au beurre d’iris et transmettent les embrocations puissantes des vanilles puis la friction des tonka contre le benjoin.
Par le musc je demeure.
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